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• Une puberté « différente »
Les puberté précoces partielles ou dissociées sont assez fréquentes chez les filles, beaucoup plus rares chez les garçons. Ces pubertés précoces partielles ne sont pas pathologiques si elles
ne se complètent pas, restant limitées à l'apparition d'un seul caractère sexuel. On peut même considérer qu'il s'agit d'une variante du développement normal. Elles
nécessitent néanmoins une surveillance rigoureuse afin de s'assurer que le caractère sexuel reste isolé et qu'il ne s'agit pas en fait d'un puberté précoce vue au tout début.
Le « développement prématuré et isolé des seins » ou « thélarche prématurée isolée » des petites filles survient le plus souvent entre 1 et
3 ans. Cette situation semble plus fréquente chez les fillettes qui ont présenté une « crise génitale » à la naissance (petit développement des seins voire « mini
règles »), due à l'imprégnation hormonale transmise par la mère en fin de grossesse.
Le « développement prématuré et isolé des seins » est assez fréquent et banal mais nécessite néanmoins une surveillance rigoureuse car il peut s'agir du tout début
d'une puberté précoce authentique ce qui est une situation bien évidemment totalement différente à un âge aussi jeune.
Le médecin pratiquera un examen complet, s'assurera qu'il n'y a pas d'autres signes de puberté en particulier de pilosité sexuelle au tout début, de modification de la vulve ou d'accélération
de la vitesse de croissance. Il demandera souvent quelques examens très simples comme une évaluation de l'âge osseux (radiographie du poignet et de la main gauche) et une échographie pelvienne. Dans la plupart
des cas il conseillera une surveillance.
En effet l'évolution est le plus souvent régressive. Parfois il persiste un petit développement mammaire de consistance molle, jusqu'au début de la puberté. Ceci est sans gravité.
S'il survient une autre poussée, les seins se développant à nouveau en étant durs voire douloureux, l'enfant doit impérativement être réexaminée afin de s'assurer qu'il
n'y a toujours pas d'autre signe suspect. Plusieurs poussées sont ainsi possibles jusqu'à l'âge de 3-4 ans.
Le « développement prématuré de la pilosité pubienne et /ou axillaire » ou adrénarche prématurée ou pubarche prématurée, est du à une maturation
précoce des sécrétions androgéniques des surrénales.
Le plus souvent cette situation n'est pas pathologique. Il s'agit simplement d'une particularité familiale dans certaines familles volontiers très brunes. À noter que les “ pubarches prématurées
isolées ” sont néanmoins plus fréquentes chez des enfants ayant des troubles neurologiques, un retard psycho-moteur ou des déformations rachidiennes graves.
Ces situations doivent néanmoins faire éliminer une anomalie des surrénales (qui sont des toutes petites glandes situées au dessus des reins et dont l'importance est essentielle). Aussi le médecin
pratiquera également un examen complet et s'assurera qu'il n'y a pas d'autres signes de puberté. Il demandera des examens comme une évaluation de l'âge osseux (radiographie du poignet
et de la main gauche), une vérification des taux hormonaux (parfois également chez les parents) et conseillera une surveillance.
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